Kafe Brezhoneg – Octobre 2023

René Laënnec est né en 1781 à Quimper dans un environnement bretonnant. En 1805, alors à Paris, il étudie aussi la langue bretonne et collecte des chansons traditionnelles. En 1815, à l’hôpital Salpétrière, c’est en breton qu’il soigne les soldats de notre région blessés lors des guerres napoléoniennes. La langue est aussi un louzoù très efficace pour ces malades ou estropiés. Il correspond en breton avec le personnel de son manoir de Ploaré et à son retour au pays c’est le breton qu’il emploie avec son entourage. Il tenait la langue bretonne et la culture celtique en haute estime.

Augustin Morvan, bretonnant de naissance, est né à Lannilis de parents commerçants. Après le collège de Lesneven et de hautes études à Bordeaux, il préfère s’installer comme médecin de campagne à Lannilis, utilisant le breton essentiellement.

Scientifique reconnu par l’Académie de médecine, découvreur de maladies nouvelles, il mène parallèlement une riche carrière politique avec l’étiquette : Radical. Il fut ainsi maire, député ( une loi sur l’enfance malheureuse porte son nom), conseiller général. Combattu par le clergé qui le surnomma : «  le médecin des putains » parce qu’il soignait gratuitement les filles-mères, ainsi que les pauvres, les potiers de Lannilis et Plouvien ou les goémoniers de Lannilis et Landéda. Il exerça jusqu’à sa mort, à l’âge de 78 ans. 

Il publia dans « Feiz-ha-Breiz » en 1872 une lettre ouverte en breton, dans laquelle il justifie ses convictions laïques et ses actions humanitaires, face aux attaques du curé de Lannilis. L’hôpital de Brest porte son nom et sa maison natale est toujours visible sur la place centrale de Lannilis.